Safehear, de Campus Céation à la levée de fonds

Entreprise, Vie étudiante
le  7 juillet 2021
On prend des nouvelles de nos anciens étudiants ! De l’idée, au statut étudiant-entrepreneur à Pépite oZer, jusqu’à la levée de fonds découvrez en interview le parcours d’Antoine Kuhnast, fondateur de Safehear. La start-up, qui développe des oreillettes connectées pour le milieu industriel, vient de lever 540.00 € pour finaliser son développement et lancer son produit.
Peux-tu te présenter et présenter ton entreprise ?

Je suis Antoine Kuhnast, CTO et fondateur de la startup Safehear. J'ai fait un parcours en DUT GEII à Grenoble, suivi de l'école d'ingénieur Grenoble INP Phelma.
La société Safehear développe des oreillettes connectées permettant de sélectionner les bruits que l'on veut entendre. Cela est particulièrement important pour le milieu industriel, dans lequel le port de protections auditives est obligatoire. Malheureusement ces protections auditives isolent les opérateurs qui ne peuvent plus communiquer. Avec notre dispositif IoT, l'opérateur peut retrouver sa capacité à communiquer naturellement comme s’il n'y avait pas de bruit. Après avoir fait un premier prototype, nous avons finalisé une première levée de fonds de 540k€ et avançons vers l'industrialisation de notre premier produit.
 

Comment t'es venue l'idée de Safehear ?

Pendant mon DUT j'ai participé à la création d'une association d'événementiel. Beaucoup de membres de l'association, des amis de longue date, ont perdu une partie de l'audition car ils ne se protégeaient pas malgré la gratuité de bouchons mousses sur sites bruyants. Un jour, l'un d'eux a eu le tympan perforé en se préparant pour passer sur scène : les ingénieurs son faisaient un réglage au moment où mon ami se baissait à côté des enceintes pour ramasser sa bouteille d'eau. Ce fut un réel choc dans notre entourage. J'ai ensuite commencé à réfléchir à des solutions pour rendre les protections auditives plus attractives / plus utilisées. Selon moi, cela passe par l'ajout de technologies innovantes qui permettent d'améliorer le confort auditif et la qualité audio de ces objets.

Qu'est-ce que t'a apporté le statut étudiant-entrepreneur ?

Tout d'abord, l'un des éléments charnière du projet a été la rencontre de mon associée Héléna Jérome lors du concours campus création auquel je me suis inscrit en parallèle du SNEE.
Le SNEE m'a permis de me former et d'acquérir les premières bases de la création d'entreprise. J'ai aussi pu obtenir mes premiers financements et entrer dans un réseau d'entrepreneurs. Cela a été une véritable impulsion et une source de motivation pour moi. Au-delà de ça, j'ai aussi pu profiter de beaucoup d'aménagements de parcours : remplacement de stages, suppression de quelques crédits ECTS, aménagement pour étaler une année d'étude sur deux ans...

Qu'est ce qui s'est passé pour Safehear depuis ton passage à Pépite oZer ?

Je dirai que c'est en sortant du Pépite Ozer que ça a commencé à devenir une vraie entreprise : nous sommes passés d'une simple idée, à un projet clair et prêt à être lancé. Auparavant, nous travaillions, pendant des ateliers, à simuler un business plan, établir une road map projet, créer un premier prototype : les prémices du projet. Par la suite nous avons pu créer l'entreprise, recruter des employés, réaliser des opérations de financement diverses (prêts bancaires, levée de fonds, obligations convertibles...). Nous avons aussi pu commencer des réels partenariats avec des entités de recherche publique ou bien encore d'autres entreprises afin de co-développer un produit. En septembre 2020 nous avons intégré l'innovation booster de ST Microelectronics, qui nous soutient donc sur la partie R&D du projet en nous hébergeant sur leur site de Grenoble presqu' île.

Qu'est ce que la levée de fonds représente pour l'entreprise ? Qu'est ce que ça va vous permettre de faire ?

Il s'agit d'une levée d'amorçage qui nous permet de mettre en place tout l'environnement industriel, R&D (brevets) et commercial pour lancer notre produit. Grâce à cela nous avons pu établir des partenariats long terme avec des fabricants de renom qui nous ont apporté de la crédibilité face à d'autres investisseurs : la boucle vertueuse est en marche.
Nous sommes en train de finaliser les premiers prototypes industriels avant de commencer à lancer une première série de produits.

Quelle est la suite ?
Terminer l'industrialisation, vendre nos premiers produits pour valider notre business model. Nous pourrons avec ces éléments refaire une levée de fonds pour financer une expansion en France puis en Europe. Agrandir l'équipe puis sortir un nouveau produit dans les années à venir.

 
Publié le  7 juillet 2021
Mis à jour le  28 septembre 2023